HTML5 vs Flash, janvier 2011

posted on janvier 28th, 2011 ·

Que le temps passe vite… Une année s’est presque écoulé depuis ce billet où je calculais que HTML5 pouvait bien remplacer Flash, mais pas avant 2012. Nous voila bientôt à mi parcours et il est intéressant de reprendre les points bloquants et d’évaluer leur évolution. Le W3C a déclaré en Octobre dernier: « On ne va pas mettre à la retraite Flash de si tôt« , mais moi je suis patient !

Tout au long de cette année 2011, je vous propose d’étudier régulièrement et de manière pragmatique le niveau de maturité d’HTML5. Reprenons les points listés dans mon billet initial et mettons les à jour:

  • Maturité de la technologie : Des performances en amélioration et 5 frameworks naissant.
  • Taille et vivacité de la communauté : On note une forte demande. Mais à part les gens qui font joujou avec CSS3, peu d’équipes sérieuses ou de framework matures.
  • Coût : On peut toujours estimer un facteur de 3 ou 4 sur les temps de développement par rapport à un projet flash.
  • Présence de réalisations techniquement proches : Ca bouge chez l’éditeur de jeux Zynga.
  • Ubiquité : Des différences de performance pouvant aller jusqu’à 90% en fonction des browsers.

Légende: On y est pas du toutCa commence à être pas malOn est bon !

Pour l’instant pas de vert mais deux première lignes oranges, alors qu’est ce qui a changé depuis quelques mois ?

Maturité de la technologie : Même si il y a de grandes différences entre les browsers sur des choses aussi simples que l’utilisation de <canvas> vs <div> ou sur le fait de pouvoir effectuer des rotations ou non, la bonne nouvelle est que quelques browsers commencent à afficher des résultats tout à fait respectables.

Selon une étude récente de Facebook sur les capacités de l’objet <canvas>, IE9 et Chrome (sur Win7) seraient 10x plus rapides que leurs copains. Etant moi même sur Win7 je confirme une différence impressionante entre Chrome et Firefox sur des jeux HTML5 utilisant le composant <canvas>. Dans l’idéal il faudrait un framework faisant parfaitement abstraction de la méthode de rendu (<canvas> ou DOM). SVG quant à lui semble être complètement passé à la trappe: gros problèmes d’implémentation et de performance.

Présence de réalisations techniquement proches : C’est l’autre point qui bouge. Zynga avec la version mobile de Mafia Wars nous montre qu’il est possible de créer une application riche (ici un jeu) non pas en tant que prototype mais dans un but de mise en production. Les contraintes de performance évoquées ci-dessus auront d’ailleurs poussée leur team à se passer de <canvas> 🙁 Le projet est clairement inscrit dans une démarche de R&D et le leader technique de la team (un français) semble être content du résultat.

Bref, ca avance bien, on se retrouve dans quelques mois pour faire le point ?
En cadeau bonus, voici un pearltree avec les frameworks HTML5 les plus hot du moment:

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Startups, AWS a un putain de stack!

posted on janvier 26th, 2011 ·

AWS ? WTF ? C’est quoi ? C’est le petit nom qui se cache derrière un ensemble de technologies et de services qui rendent tangibles le fait de parler de révolution quand on évoque le « Cloud computing ». AWS pour Amazon Web Services, le vendeur de livres en ligne est en effet à l’origine d’un mouvement qui a révolutionné la manière dont on héberge des applications sur le web. Il y a 3 ans, il s’agissait encore d’un phénomène dont la popularité était discutable et l’adoption risquée. Aujourd’hui c’est la solution d’hébergement préférée des startups du programme Y Combinator et on comprend pourquoi.

Souvenez vous, le web 2.0 promettait de développer une application en 2 minutes avec Ruby on Rails. Le web 2.0 promettait un monde où le coût d’entrée serait nul pour toute startup voulant changer le monde. 3 développeurs dans une cave, un server mutualisé OVH à 5€ par mois, et c’est parti Simone, on part à la conquête du monde. Le web 2.0 n’a pas menti sur la vitesse de prototypage mais on peut parler de véritable « douche froide » quand il a fallu maintenir les systèmes, faire évoluer les architectures et industrialiser la production. Ce n’était pas insurmontable ! C’était très couteux en temps et en argent, deux éléments précieux pour une startup en croissance.

Qui aurait pu penser que délivrer des mails était si compliqué ? Créer des procédures automatisées de déploiement pour votre prod et votre preprod ? Monitorer la charge et la sécurité de vos serveurs ? Bidouiller des DNS ? Servir son contenu sur toute la planète avec la même vitesse ? Le prototypage d’une application est une chose, sa mise en production et son administration en est une autre. C’est ce deuxième point qui aujourd’hui connait sa révolution et bénéficie d’une réduction de coût notable.

Une réduction telle que les startups devraient pouvoir à terme retarder considérablement l’internalisation des compétences d’administration système. Je dis retarder, car votre architecture grandissante et vos innovations technologiques vous amèneront tôt ou tard à vous doter d’un administrateur système puis d’une équipe entière dédiée à l’administration de votre application (c’est tout le mal que je peux vous souhaiter).

Vous êtes une startup et vous vous posez la question d’une solution d’hébergement ? Foncez sur une solution de type AWS, vous paierez chaque moi quelques euros de plus qu’une dedibox, mais les services et les technologies à disposition vous sembleront vite très pertinentes…

By the way ca vous dit un article sur l’architecture de pearltrees.com ?

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Mon « cloud » est partout, super sécurisé, simple et très souple

posted on janvier 20th, 2011 ·

J’aurai pu aussi titrer ce billet par: « Avec le cloud, mes enfants arrivent à l’heure à l’école ».

C’est en prenant une pinte de Franziskaner, accompagné d’une Currywurst et de mon ami PED, que j’ai enfin compris ce qui me m’énervait considérablement dans ces histoires de cloud. Moi ce qui m’énèrve, c’est quand quelqu’un touche à mon web, essaye de se l’approprier, de le rendre moins accessible, moins sécurisé, moins simple, et moins souple.

Tout comme Orange qui proclame qu’il y a « Internet » et « Internet par orange », je trouve très limite de renommer « internet » et « web » en « cloud » pour vendre du rêve. On a déjà un truc qui vend du rêve: le web, alors pourquoi un nouveau buzzword ? Vous avez aimé le web 2.0, vous allez adorer le « cloud ». C’est très exactement la même technique de communication 🙂 Assez bêtement (comme d’hab) je pensais que le terme « cloud » avait des racines techniques liés à la virtualisation des centres de données (VMWare, Amazon EC2, etc…). En fait cela va beaucoup plus loins, et j’ai un moyen très simple de le montrer, dans les deux vidéos qui suivent vous pouvez complètement remplacer le mot « cloud » par le mot « internet » ou « web ». Deux bénéfices immédiats à remplacer systématiquement dans votre tête le mot « cloud » par le mot « internet »:

1 – Vous comprenez le message
2 – L’émetteur du message parait beaucoup moins stupide

Essayez:

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