Comme toujours, lire un résumé ne vaut jamais la lecture de l’article original, surtout quand celui ci fait 15 pages. Et à vrai dire, j’ai été heureusement surpris. Quand tu Tim O’Reilly encadre et écrit en gras:
Data analysis, visualization, and other techniques for seeing patterns in data are going to be an increasingly valuable skillset.
Je ne peux être on ne peut plus d’accord! J’y reviendrais dans un billet à venir très bientôt sur RWW.
Cependant il y a pour moi 3 points discutables dans l’article:
- Le concept des « sensors » qu’on peut traduire par « capteurs », est plus un concept pour faire du buzz, plutôt qu’une tendance à court ou moyen terme. Wait and see.
- Le web « en temps réel » n’est pas nouveau et il ne changera en rien les fondements du web. Certes de nouveaux usages se créent dans la diffusion de l’actualité, mais je n’y vois pas un changement radicale qui permettrait de dire que le web rentre dans une nouvelle phase.
- L’intelligence artificiel est un doux rêve entretenu par les films de science fiction. O’Reilly nous fait rêver, mais de l’IA à l’échelle du web, ce n’est ni pour aujourd’hui, ni pour demain. Nous sommes encore ici dans la prospective à long terme et non dans la définition du web actuel. (nb: le long terme pour le web c’est 5 – 10 ans).
Beaucoup de beaux concepts et de rêveries: j’ai pris un réel plaisir à lire cet article très geek. Le reproche que je lui fait c’est son positionnement. O’Reilly avait su très bien décrire les phénomènes du web 2.0, à cette époque il ne faisait que décrire la réalité des faits. Aujourd’hui le document définissant le web² est un document de prospective et ne reflète pas la réalité du web actuel.
Ceci dit, je suis heureux que le web des données soit la colonne vertébrale de l’article de O’Reilly. Car même si ce concept est lui aussi de l’ordre de la prospective, il reste néanmoins intéressant de noter que les penseurs du web intègrent de plus en plus cette notion dans leurs réflexions.