Mais que vient faire le blog fr.techcrunch.com dans un article sur Israël ? Pas grand chose à vrai dire, sauf si on se penche sur sa création, et on tombe alors sur ce blog. Mars 2005, Ouriel Ohayon, sur les conseils d’un ami de promo, venait de se mettre à bloguer. Blog perso avec pas mal de high-tech, des infos sur des sujets divers et variés, et bien sur quelques billets sur Israël, son pays d’accueil depuis fin 2003. Janvier 2006 tout s’accélère,  Ouriel découvre techcrunch.com et décide de lancer la version française. Dans la foulé il se fait contacter par LighSpeed Ventures et Gemini Israël Fund pour lancer un fond d’investissement spécialisé sur le financement early-stage de start-up webs israéliennes: LGiLAB.

Est-ce que vous connaissez beaucoup de fonds d’investissement en France spécialisés dans le early-stage de projets webs BtoC ?  Moi pas… Alors quelles sont les caractéristiques de ce fond (histoire de copier la méthode et la ramener en France):

• Que des projets sur internet (déjà un bon scope 😉
• Que du BtoC (enfin des gens qui comprennent que le web est un média)
• Basé en Israël (bahu.com est une exception)
• Equipe multiculturelle (avis aux franco-français)
• Investissement de moins de $1Million.
• Et le plus important, l’équipe ! l’équipe ! l’équipe ! (comme d’hab)

Dans les derniers arrivant dans le portefeuille on retrouve notamment outbrain, style shake et vestopia.

Dans mes précédents billets j’ai déjà expliqué l’implication d’Israël dans l’innovation et la high-tech. Et j’ai donc demandé à Ouriel quelles étaient les actions à mener pour faire bouger les choses en France (rien à avoir avec le fait que je cherche actuellement de l’argent ;)):

• Tout d’abord il faut des incitations gouvernementales. Les investissements ISF c’est bien, mais il faut aller plus loin !
• Accélérer encore les démarches de création. En Israël c’est 1 jour et 150$.
• Des infrastructures de financements spécialisés.
• Du Smart Money ! En général des entrepreneurs à succès qui vont investir dans votre projet et vous conseiller. On appelle aussi ça du coaching. Mais le problème est que en France ces gens là se comptent sur les doigts d’une main. on pourra les lister dans un autre billet si vous voulez.
• Les entrepreneurs ne restent pas en France… On pense tous au même mais il y en a d’autres.
• Et enfin il manque quand même dans ce pays une culture de l’entrepreneuriat, chose très développée en Californie et en Israël. Et c’est finalement là le problème, l’élément à la base de toute l’histoire: l’entrepreneur.

Ouriel propose une Star Academy des entrepreneurs. Si les secteurs d’activité sont un peu exotiques, ça peut être marrant 🙂

J’ai personnellement un peu vécu ça ces 6 derniers mois dans le mastère Innover & Entreprendre de l’ESCP. Avec même un grand show final façon star-ac. C’était vraiment très motivant et la diversité des projets portés était très enrichissante.
Dans les projets qui se sont lancés après le mastère on retrouve:

Avenir Investir: Financement du développement durable
CREADS.org: Créer vos publicités avec la communauté
Elixir: Extraction de patchouli au Guatemala
Night Park: Location de places de parking de nuit

D’autres projets sont en phase de lancement, j’aurais sûrement l’occasion d’en parler bientôt…